top of page
  • Photo du rédacteurChrislène

On parle de grossophobie avec Camille Racine

Projet sur la diversité corporelle et l'estime de soi


J'ai rencontré Camille via Instagram sur mon compte @mtlfatbabesquad et elle m'a parlé de son projet qui vise à mettre en lumière ce qu'est la grossophobie, la diversité corporelle ainsi que l'importance de l'estime de soi et j'ai toute suite dit oui, étant des sujets qui m'interpellent.


Allô 👋 les remarquables, aujourd’hui j’aimerais te partager quelque chose de différent, souvent sur ce blogue je parle de conseils beauté, de confiance en soi, de mode et autre, cependant j’aimerais parler d’un sujet qui m’interpelle beaucoup : la grossophobie


Tu n’es pas familier.ère avec la #grossophobie j’ai un bel article ci-dessous avec @camilleracinebrosseau , Camille est une adolescente au secondaire qui désire apporter son bout de changement dans la perception de soi et la pression sociale d’avoir le corps parfait.


Un beau projet auquel je ne pouvais dire non, des questions pertinentes et intéressantes. Bravo Camille @camilleracinebrosseau

Je voulais vous le partager ici, bonne lecture :-)

gif
 

On parle souvent de la stigmatisation des personnes considérées "grosses" selon certains standards, tout en ne connaissant rien à leurs histoires, ou même au sujet en tant que tel. Mais qu'est-ce que la grossophobie exactement?



Selon Chrislène, fondatrice de la page @mltfatbabesquad, « la grossophobie, c’est la stigmatisation des personnes grosses, le fait qu’on ne donne pas les mêmes opportunités et/ou droits aux personnes grosses qu’aux autres ». La grossophobie est aussi présente dans nos sociétés modernes que le racisme, l'homophobie, le sexisme ou la xénophobie, mais c'est la seule qui est acceptée socialement. « C’est tabou parce que c’est un sujet qui n’est pas abordé dans les médias populaires, ni dans les écoles ni dans les journaux et autre… Ce n’est pas un sujet qui se discute facilement autour d’un café entre amis, c’est plutôt un sujet qui concerne les activistes du mouvement anti-grossophobe. J’espère que le tout changera bientôt. »


En effet, le mouvement du "fat activism" est en pleine effervescence. On pense souvent que les gros sont responsables de leur état et ne sont pas jugés comme normaux. Par ailleurs, on naît tous avec un poids qui est génétiquement programmé, selon André Tchernof, titulaire de la Chaire de recherche en chirurgie bariatrique et métabolique à l'Université de Laval. Certaines personnes naissent plus enrobées que d'autres. Par exemple, certaines personnes "grosses" qualifient leur mode de vie de normal et comparable à celui d'une personne considérée comme "mince". Dans notre société, être gros ou avoir un surplus de poids peut faire peur, et peut même parfois causé certains troubles alimentaires, -à force de faire des diètes et d'être obsédé sur la perte de poids-.


Qu'est-ce qui alimente cette peur d'être gros? « Je pense sincèrement que c’est la manière dont les gens voit le traitement infligé aux personnes grosses par la société en générale; on ne voit pas ou peu de représentation positive des personnes grosses à la télévision ou dans les médias sociaux, les personnes grosses ont des étiquettes attachées telles que le manque de confiance en soi, la paresse, que nous ne sommes pas en santé, que nous mangeons tous mal, que nous n’avons pas une bonne hygiène de vie et j’en passe… ce n’est pas le désir d’être mince qui habite la plupart des gens mais plutôt le désir d’être traité comme les minces et d’avoir leurs privilèges. » est une des raisons selon Chrislène.  


« L’étude de Bolduc, Steigner et Leung en 1993, réalisée auprès de 1162 étudiantes montréalaises âgées en moyenne de 15 ans, montre que le tiers des jeunes filles étaient insatisfaites de leur image corporelle, que 42 % craignaient d’être grosses et que 40 % étaient préoccupées par le désir d’être minces. En conséquence, 70 % des jeunes filles désiraient perdre du poids, Aujourd'hui ces chiffres ont sûrement augmentés. Les standards de beauté, surtout chez les femmes, sont devenus omniprésents. "La femme ‘’type’’, c’est la femme blanche mince : les médias ont utilisé cette image pour véhiculer l’idée qu’elle inspire la confiance, la santé, le bien-être… quand on y pense toute personne peut être en santé, bien dans sa peau, heureuse, peu importe son gabarit et sa couleur de peau. » En effet, les gens marginalisés par la société, comme les personnes de couleurs ou les personnes plus grosses, ont bien souvent plus confiance en eux que les personnes respectant les standards, pour pouvoir s'afficher et s'aimer tel qu'ils sont malgré leur "marginalité" et le jugement des autres.


« J’ai longtemps essayé de correspondre aux standards de beauté européens, mais je me suis plus tard rendu compte que je n’ai rien avoir avec l’image véhiculée. Je suis grosse et noire et fière de ne rien avoir avec les standards. Lorsque j’ai décidé de m’assumer, ça a été un lourd combat, je devais briser les barrières et repousser les limites de ce qui était perçu comme acceptable pour une femme de mon gabarit. » En mars 2019, Chrislène à crée la page @mltfatbabesquad pour inspirer d'autres femmes à s'accepter tel qu’elles sont. « Je m’étais aperçue qu’il y avait de superbes communautés de fat babes aux États-Unis, mais rien ici, et la communauté taille plus à Montréal est très vaste, j’ai pu rencontrer plein de personnes vraiment géniales. » Cette communauté promouvoie la diversité corporelle et l'acceptation de soi, et compte plus de 2000 membres, seulement sur Instagram.


De plus en plus, des modèles de beauté différents font surface sur la scène internationale et sur les réseaux sociaux. Par exemple, Lizzo, Ashley Graham et Rihanna ont contribué à faire avancer la mentalité des gens sur les idéaux de beauté variés. Elles ont appris à s'aimer, et ce, malgré les jugements incessants des autres. Pour Chrislène, tout a changé il y a 7 ans « À 24 ans, j’ai décidé d’arrêter de me détester après plusieurs tentatives de suicide et des années à prier que je sois mince. J’en avais marre de retenir mon souffle et de seulement rêver à une chose : ‘’fitter’’ dans un jeans Guess! Je voulais commencer à vivre, à respirer finalement et à m’aimer. Avec l’arrivée d'Instagram, j’ai découvert un monde de femmes grosses qui s’assument sur les réseaux sociaux et cela à été mon déclic. »


Notre génération est une des plus ouvertes aux changements, mais reste une des plus anxieuse et insécure à propos de son apparence, en partie dû aux réseaux sociaux et au culte de la perfection.Quel conseil donnerais-tu aux jeunes pour qu'ils puissent s'accepter tel qu'ils sont? « Je dirais ceci : Ne perds pas ton précieux temps à te comparer aux autres et à te concentrer sur ton apparence, focalise-toi plutôt sur tes passions, tes buts et tes rêves. Apprend à te connaître, tu découvriras une personne fantastique avec des qualités incroyables et des compétences qui ne demandent qu’à être exploitées. Aime-toi fort, car cette amour te servira quand la société n’aura pas d’amour à te donner. Et aime les autres et apprend à recevoir l’amour que tu donnes. Finalement prends soin de toi, prends du temps pour toi et surtout prend du temps pour ton mental! »

- Camille Racine-Brosseau : projet soi


gif

Si tu veux en apprendre plus sur la grossophobie voici des articles pertinents à ce sujet :

Il faut changer notre regard sur les gros - L'Actualité

Fiche pédagogique - obsession de la minceur

Ce que la science nous apprend sur la grossophobie - Radio-Canada

Un autre jour, une autre chronique grossophobe - Dix Octobre

Lutter contre la grossophobie – Comment être un.e meilleur.e allié.e? - Dix Octobre

www.grossophobie.ca - Edith Bernier


Clique ici pour lire tout les articles

Suis moi sur mes réseaux sociaux :

Twitter | Instagram | Facebook | Podcast |

Be remarkable, stay remarkable

Pour des questions n'hésite pas à m'écrire un courriel au info@laremarkable.com

47 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page